Deux personnes ayant une déficience intellectuelle récemment en situation d’itinérance ont mis en lumière les lacunes criantes du système d’hébergement au Québec. Depuis 2013-2014, les places offertes par le réseau de la santé et des services sociaux ont chuté de 32 %, alors que de plus en plus d’adultes autistes ou ayant une déficience intellectuelle vivent chez un proche, souvent par défaut.
Cette réalité soulève une question urgente : comment garantir des milieux de vie qui respectent la dignité, l’autonomie et la sécurité de ces personnes?
Les autrices de l’article — des professeures issues de plusieurs universités québécoises — dénoncent un modèle d’hébergement qui reproduit les anciennes institutions, pourtant démantelées. Une étude révèle que 59 % des personnes hébergées ne souhaitent pas y rester à long terme. Les milieux sont souvent désuets, sous-financés et mal adaptés aux besoins spécifiques.
Alors que le nombre de diagnostics d’autisme augmente et que les proches aidants vieillissent, il devient impératif d’agir collectivement. Investir dans des milieux de vie de qualité, c’est investir dans la santé, la sécurité et le bien-être de milliers de Québécois.
