Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault – 6 juin 2025 –
Des marchettes, fauteuils roulants et quadriporteurs arborant des messages comme «Inaccessible, c’est inacceptable» ou «J’en ai juste pour 5 minutes» ont interpellé les passants à l’heure du midi, à l’intersection des rues Saint-Charles Ouest et Saint-Alexandre, dans le Vieux-Longueuil. L’initiative, signée AILIA, visait à sensibiliser aux obstacles rencontrés par les personnes handicapées, dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées. L’organisme dénonce notamment l’occupation abusive des stationnements réservés et l’inaccessibilité de nombreux commerces.
Paraplégique depuis plus de vingt ans à la suite d’un accident, Dominic Mercier traîne avec lui sa rampe d’accès portative. L’agent de développement à l’AILIA (Association d’informations en logements et immeubles adaptés) constate à regret que le Québec n’en fait pas encore assez pour réduire les obstacles que rencontrent les personnes handicapées. «Je croyais que les choses évolueraient plus vite, mais ce n’est pas le cas.»
M. Mercier déplore notamment le manque d’accessibilité non seulement des commerces et restaurants de la rue Saint-Charles mais de biens d’autres endroits au Québec.
Des obstacles au quotidien
Marie-Pierre Nadeau, qui circule régulièrement en quadriporteur sur la rue Saint-Charles, rappelle que l’inaccessibilité des commerces prive ces derniers d’une clientèle importante. «On a droit, nous aussi, à une société où l’on peut vivre, se loger, travailler et avoir des loisirs sans être freinés par des obstacles qui limitent notre liberté», souligne-t-il.