Le Soleil – Contenu commandité par la COPHAN – 9 novembre 2024 –
Le 7 octobre dernier, la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) a organisé un événement marquant : le Sommet national sur le handicap. Il s’agissait du premier événement de ce genre en 40 ans. Il réunissait plus de 250 personnes, dont des expert·es, la classe politique et des gens issus du milieu communautaire.
Cet événement, initié par l’engagement visionnaire de M. André Prévost, coordonnateur et conseiller stratégique à la COPHAN, marque une étape décisive dans la lutte pour une société québécoise plus inclusive. Ce grand rassemblement historique a mis en lumière les enjeux auxquels sont confrontées les personnes en situation de handicap et a proposé des solutions concrètes pour bâtir une société plus inclusive.
Un tournant pour la défense des droits des personnes en situation de handicap
Depuis sa création, la COPHAN milite pour l’élimination des obstacles structurels et sociaux qui entravent la pleine participation des personnes en situation de handicap. Malgré certains progrès, des défis majeurs persistent dans plusieurs domaines.
Des défis bien réels
Parmi les enjeux soulevés lors du sommet, on retrouve la marginalisation économique, le manque d’accès à des logements adaptés et des infrastructures inaccessibles. Le taux de pauvreté disproportionné dans cette population est également une préoccupation majeure, souvent exacerbé par des politiques sociales inadéquates. En matière d’éducation, des améliorations sont attendues, notamment pour les élèves en situation de handicap et ceux ayant besoin d’un accès à l’enseignement en Langue des signes québécoise (LSQ).
Des solutions concrètes proposées
Quelques pistes de solution qui ont été identifiées méritent l’attention des personnes, du monde associatif, du gouvernement actuel et des partis des oppositions. Ces orientations se sont d’ailleurs traduites par des revendications précises. Ainsi, nous souhaitons :
- Renforcer les lois existantes en prévoyant des mesures coercitives pour éliminer les obstacles physiques et systémiques.
- Mettre en place des programmes uniformisés, faciles à appliquer et recruter des personnes qui ont une connaissance suffisante du handicap pour les appliquer.
- Impliquer les personnes en situation de handicap dès le départ. Leur demander de fournir une expertise à tous les stades de développement.
- Revoir encore une fois la Loi cadre du Québec afin que l’on parle d’inclusion au lieu d’intégration. Et pour qu’un meilleur équilibre existe entre l’action gouvernementale assumée par l’OPHQ et celle du monde associatif.
- Reconnaître l’expertise du monde associatif afin que la COPHAN et ses membres puissent être reconnus par toutes les autorités gouvernementales. Des budgets décents doivent aussi leurs être octroyés.